Les VTT et la chariotte de Pascal
 
 

 

Deux types de Chariottes ont été fabriqués par Pascal :


· La première réalisée en 1998, pour une ballade en Irlande, est dotée d'un système de propulsion à moteur électrique. Elle s'appelle la Chariotte électrique.

· La seconde est une "simple" Chariotte mono-roue avec amortisseur destinée à transporter les bagages. Il en existe actuellement deux version, une avec fixation sur l'axe de roue arrière et l'autre avec fixation sur la tige de selle. La première version a été construite en 2000 et la seconde en 2003.


La Chariotte électrique 1998 : La Chariotte mono roue
pour bagage 1ère version :
La Chariotte mono roue
pour bagage 2ème version :

 

La Chariotte électrique :

L'idée maîtresse du système est de se faire pousser par la Chariotte électrique pour parcourir les longs trajets et de la décrocher lorsque l'on veut sortir des chemins (routes) battus pour attaquer les pâturages !

 

Principe :

Un moteur à courant continu de 700W est piloté par un boîtier de commande électronique (PWM) permettant de varier la vitesse par une simple poignée rotative (réalisée avec une poignée vélo de type grip shift modifiée). Des informations de tensions et de courants instantanés sont affichées en permanence par deux vu-mètres fixés au guidon. Cela permet d'avoir une bonne idée de la puissance dissipée par le système. Car évidemment, il faut du "jus" pour faire tourner tout ça ! Quatre accumulateurs (au plomb) de 12 V 24Ah sont là pour alimenter le système en énergie. A chaque étape les accumulateurs sont rechargés par des petits chargeurs de batteries.


Quelques photos de la « bête » :

 

Vue d'ensemble sans les accumulateurs : La fourche de fixation et le moteur :

 

Le tube noir est l'amortisseur hydraulique
« anti-guidonnage » :
Gros plan sur la fixation vélo, les poulets en laiton :

 

Points chauds :

Dû à la position centrale de la roue (manque d'expérience dans la construction de Chariotte), la Chariotte a tendance à rentrer en oscillation gauche-droite (genre caravane en perdition !). Pour rattraper le coups, un amortisseur à huile a été installé sur le timon de la Chariotte. Une fois les bons réglages trouvés, ni trop durs ni trop mous, on obtient de bons résultats.


Autre point délicat, le sautillement de la roue de la Chariotte ! Et oui il n'y a pas d'amortisseur sur ce modèle ! Pendant l'accélération, la force du moteur est telle que la roue saute et ripe lorsqu'elle retrouve le bitume. Il fallait trouver un moyen de supprimer l'effet ressort donné par le pneu. Solution du moment… Gonfler la roue de 20'' de la Chariotte avec de l'eau (un fond de Pastis permet une meilleure stabilité dans les courbes ) . L'eau étant incompressible, la partie déformable du pneu devient très petite donc plus d'effet ressort !


La fixation au vélo :

Une fourche rigide de vélo de montagne ( voir photo) a été utilisée pour faire le timon de la Chariotte. A l'extrémité de la fourche (coté fixation roue), deux poulets en laiton viennent se visser sur deux paliers fixés à l'axe arrière de la roue du vélo. Cette fixation donnant un mouvement haut-bas est d'une très grande rigidité. Quant au point de rotation situé à l'autre extrémité de la fourche, il a été réalisé en l'aluminium. Des paliers autolubrifiants permettent d'assurer un minimum de frottement et un jeu d’axe très faible.
Seul un vélo robuste (mon bon vieux Peugeot cadre acier) sans suspension arrière peut supporter la charge de la Chariotte à moteur.


Quelques chiffres :

Vitesse maximum 45 Km/h
Accélération 0 à 40 Km/h : ~3-4 sec
Poids de la Chariotte et de ses accumulateurs : 60Kg (lourd…)
Autonomie : très fortement liée à la lourdeur du poignet !!!
Indice plaisir : 123%


Cette machine sympa par son look « bricole » a fait sourire plus d'une personne , mais surtout elle m'a permis de rencontrer des gens qui avaient les yeux qui pétillaient de questions et d'interrogations. Même si d'un point de vue autonomie de fonctionnement, les objectifs n'ont pas été atteints, les sensations de plaisir étaient bien présentes. La poignée au fond, l'accélération est foudroyante, ça vous décolle les oreilles et dépose la plupart des voitures. TROP FUN.

 

Un petit article est paru dans un journal local, pour les accros en voici la copie :

 

Date de parution : 23.9.1998
Journal : Coopération N°39



Pour lire l'article, cliquer dessus pour l'ouvrir.

 

La Chariotte mono roue pour bagages
1ère version :

Cette Chariotte est partie sur des bases géométriques bien différentes de la Chariotte électrique. Des leçons ayant été tirées de la première expérience, la roue est placée en position arrière, une suspension est ajoutée et le châssis est rallongé.


Ces trois petites modifications suppriment quasi tous les problèmes de stabilité de la version précédente (Chariotte électrique).


Principe :

Le cadre de la Chariotte est en acier mono tubulaire (voir photo), seuls deux supports permettent de venir poser un sac de voyage. Celui-ci est fixé par une sangle élastique (type araignée) et recouvert par une bâche étanche (sinon flic flac…). L’avantage de ce système est que l’encombrement et le poids de la Chariotte sont fortement diminués. Pour le transport dans les trains ou autres moyens de locomotion, la notion d’encombrement prend toute son importance.


Les photos :

 

Vue d'ensemble : Gros plan sur l'amortisseur :

 

Fixation au vélo : Le sac de rangement, à roulette svp ! :
Technique :

La fixation de la Chariotte au vélo est directement reprise de la version électrique. On vient se crocher au vélo de la même manière, sur l’axe de la roue arrière. Le train roulant de la Chariotte est construit autour d’une roue de 16’’ montée sur un bras oscillant (principe moto). Fini les rebonds et autres escapades, la Chariotte colle à la route, de plus la longueur et la position de la roue augmente la stabilité latérale de l’ensemble. Le comportement routier de cette version est largement amélioré.


Mais revenons à la suspension arrière, elle est réalisée avec une balle de tennis (de bonne qualité) qui par écrasement réagit comme un amortisseur. La balle de tennis a deux propriétés intéressantes, elle est élastique (grâce à l’air qu'elle contient) et son enveloppe caoutchouc est suffisamment rigide pour amortir l’effet ressort de l’air. On obtient donc un superbe ensemble amortisseur pour un prix défiant toute concurrence.

 

La Chariotte mono roue pour bagages
2ème version :

Cette Chariotte version 2 est une adaptation de la Chariotte version 1. Tout reste identique sauf la fixation au vélo (le timon).

 

Principe :

Dans cette version 2 un timon en « L » remplace le timon droit. Maintenant la Chariotte vient se crocher sur la tige de selle du vélo plutôt que sur l’axe de la roue arrière.


Les Photos :

 

La Chariotte sans son sac de rangement.
On voit bien le nouveau timon aluminium en « L » :
Le nouveau timon permet également de faire bar, dans des conditions extrêmes :
Technique :

Le timon en « L » est fabriqué en aluminium. C’était ma première expérience avec un montage aluminium soudé. Des gains évidents de poids et de rigidité me disent que les prochains développements utiliseront cette technique. Pour faciliter le transport, le timon en « L » peut se décrocher du châssis porteur de la Chariotte. La tige de selle est utilisée pour réaliser la rotation gauche-droite de l’ensemble. Le mouvement haut-bas se fait par un axe acier inox et une contre-pièce taillée dans l’aluminium.

Avantage :

La sensation de conduite est beaucoup plus agréable, on ressent beaucoup moins le poids de la Chariotte Version 2 que celui de la Chariotte version 1. Il est tout à fait possible de lâcher le guidon avec la version 2 ce qui est totalement utopique avec la version 1.


Désavantage :

Les virages sont bien plus délicats à négocier avec la version 2, il faut faire attention aux trottoirs. La roue de la Chariotte ne suit pas la même trajectoire que le vélo ! Elle prend les raccourcis (coupe les virages) !! Cela est dû à la position de l’axe de rotation gauche-droite et à la longueur du timon.

Explication par l’image :

 

Mon bon vieux VTT Peugeot :
Un fidèle compagnon qui vient de prendre une retraite
bien méritée.
Mes parents, qui en ont la garde, ont toujours autant de plaisir à le rouler.

Bien entretenu, il ne m'a jamais lâché ! C'est lui qui a supporté, sans broncher, les 60 Kg de ma Chariotte électrique. Respect à ce vélo !
Descriptif :

Marque : Peugeot
Type : Control
Couleur : gris et vert
Groupe : DX
Vitesse : 24
Fourche : télescopique à élastomères
Cadre : acier
Année : 1988

 

Mon beau vélo tout neuf :

C'est un vélo tout suspendu avec blocage de suspension avant et arrière. Le confort est assuré sur tous les types de terrains. De part le système de suspension arrière, j'ai préféré ne mettre aucune charge sur l'axe de la roue (arrière). C'est pour ce vélo que j'ai fait évoluer la fixation de la Chariotte à bagages. La maniabilité de l'ensemble est surprenante, on ne sent presque pas le poids de la Chariotte.

 

Descriptif :

Marque : BIXS
Type : Elite D1
Couleur : aluminium, noir, rouge
Groupe : XT
Vitesse : 28
Freins : à disque hydraulique Magura avant et arrière
Suspension arrière : à air, rebond réglable, bloquable
Fourche : télescopique huile/ressort, rebond réglable, bloquable
Cadre : aluminium
Année : 2003

 

Pour toutes autres infos techniques je me tiens à votre disposition.

Et allez voir mes autres périples à vélo.

Pascal

 

Le VTT et la chariotte de Yann